Stax Records, 60 ans déjà !

Hier, sur France Inter, la journée a été rythmée par un bel anniversaire : celui de la Stax. 60 ans déjà pour le mythique label et aussi accessoirement l'occasion de te rappeler qu'en matière de musique soul noire américaine, il existe autre chose que la Motown. ;)

J'ai du coup en envie d'évoquer cette grande maison de disques. Pas pour rédiger sur le sujet un billet exhaustif, mais simplement pour le plaisir de partager ce son si particulier, si chargé d'histoire à mes yeux.

Stax records s'appelait Satellite Records lors de sa création. Elle a été fondée à Memphis par un frère et une sœur, Jim Stewart et Estelle Axton. Spécialisée à l'origine dans la musique country, elle bifurque rapidement vers le rythm & blues qui a alors le vent en poupe.

Elle propose une soul inspirée par le gospel et le blues, mâtinée d'influences country, la Southern Soul, aussi appelée ainsi pour marquer son identité résolument sudiste.

Parmi les artistes Stax figurent de très grands noms : Otis Redding, Wilson Pickett, Sam & Dave, Eddie Floyd, Johnny Taylor, Isaac Hayes, Rufus Thomas... pour ne citer qu'eux.

Et si la maison de disques a connu une très longue traversée du désert de plus de trente ans, elle est toujours là, et bien là. C'est un réel bonheur que d'écouter, de ré-écouter les artistes qui l'ont "faite".

Si tu veux encore plus de Stax...

... Je te propose de regarder Wattstax, un documentaire sur le Watts Summer Festival, édition 1972. Un concert géant au Los Angeles Coliseum que l'on appelle encore aujourd'hui souvent le Woodstock Noir et qui a permis de voir sur scène le meilleur de l'écurie Stax.

La musique n'est pas le seul propos de ce film puisqu'elle est accompagnée de témoignages sur la vie dans le quartier déshérité de Watts depuis les évènements qui l'agitèrent en 1965.

Allez, pour le plaisir, la bande-annonce. C'est en VO mais qu'à cela ne tienne, pour la musique, pas besoin de traduction.

Je te conseille aussi vivement le podcast d'Affaires Sensibles, de Fabrice Drouelle. L'émission était hier consacrée à cette édition du festival, avec un rappel historique passionnant autour des émeutes de Watts et des différentes formes qu'a revêtues la lutte des Africains-Américains pour obtenir liberté et justice.

Et sinon, tu peux aussi réécouter, encore et encore le génialissime Theme from Shaft signé Isaac Hayes. Personnellement, je ne m'en lasse pas. Et ça me donne furieusement envie de re-revoir ce monument de la blaxploitation qu'est Shaft.

Pour finir, je n'ai qu'un conseil à te donner : l'internet est infini et en surfant de site en site, de titre en titre, il y a fort à parier que tu vas tomber sur bien des pépites signées Stax. Régale-toi !

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